sahara occidental

PHOTO FETHI BELAID/AFP

Chères militantes et amies de la Marche Mondiale des Femmes, Cette année 2016, nous célébrons le 40éme anniversaire de la République Arabe Sahraouie Démocratique. En dépit des années qui se sont écoulés, son peuple encore divisées par un mur de près de 3 km de long, entourée par les mines terrestres. Le peuple sahraoui souffre toujours avec l'occupation, les abus et les violations des Droits Humaines par les forces marocaines.

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Genève, le 21 janvier 2016

Marche Mondiale des Femmes en Suisse
par sa présidente Marianne Ebel
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0041 79 739 85 14

A l’intention
du gouvernement turc
par son président M. Erdogan
Cumhurbaşkanlığı Külliyesi
06560 Beştepe-Ankara
Turquie

Assassinat politique de trois féministes kurdes

Monsieur le Président,

C’est avec consternation que nous avons appris que Sevê Demir, membre de l’Assemblée du Parti Démocratique des Régions (DBP), Pakize Nayir, co-présidente de l’Assemblée populaire de Silopi et Fatma Uyar, membre du congrès des Femmes Libres (KJA) ont été exécutées à Silopi le 4 janvier 2016 alors qu’elles étaient dans les mains des forces de sécurité de votre gouvernement.

Nous, de la Marche Mondiale des Femmes, sommes particulièrement touchées par ce crime. Ces trois militantes étaient engagées pour la liberté de leur peuple et son auto-détermination. Elles étaient féministes pour construire un monde de justice et d’égalité.

En 2015, les crises et des conflits armés ne nous ont pas empêchées d’organiser notre 4e Action Internationale dans tous les coins du monde incluant aussi les lieux des conflits armés, à la campagne, dans les banlieues, dans les montagnes, partout où il y a des femmes en résistance. Dans le cadre de la 4e Action Internationale, la Caravane féministe européenne est partie du territoire kurde en Turquie dans le but de soutenir et renforcer les femmes kurdes dans leur lutte pour l’autonomie et l’autodétermination à la fois de leur corps et de leurs territoires.

Sevê Demir avait coordonné les événements du lancement de la 4e Action Internationale de la Marche Mondiale des Femmes à Nusaybin permettant à des milliers de femmes provenant des deux côtés de la frontière entre la Turquie et la Syrie de se réunir dans cette ville pour participer à des débats, des activités culturelles et des manifestations. Ces femmes, aujourd’hui sauvagement assassinées, avaient partagé leurs expériences inspiratrices sur l’autodéfense des communautés locales. Elles jouaient un rôle important dans la construction d’une nouvelle société. Leur mort est une perte immense pour la recherche d’un monde de paix.

Le conflit actuel entre le gouvernement turc et le peuple kurde, qui a repris en raison de l’échec des négociations de paix après les élections générales turques en juin 2015 a pour résultat la mort de centaines de civil(e)s, dont la majorité sont des femmes et des enfants, sans parler des blessé(e)s et des milliers de personnes emprisonnées. Les assemblées populaires municipales kurdes ont déclaré la légitime autodéfense comme réponse à la violence perpétrée par la police de l’Etat dans les villes kurdes. Il y a de nombreux maires de gouvernements populaires emprisonnés, y compris Mme Sara Kaya qui nous avait reçues pour la 4e Action Internationale à Nusaybin.

Nous dénonçons ces actes de violence et ces assassinats politiques. Nous demandons :

• la fin de l’impunité : que les responsables répondent devant la justice de leurs crimes;
• la fin des assassinats d’activistes politiques, des défenseurs des droits humains et des journalistes ;
• la fin du couvre-feu militaire dans toutes les villes kurdes ;
• le retrait des forces militaires et paramilitaires des villes kurdes ;
• la déclaration d’un cessez-le-feu et la reprise des négociations de paix ;
• l’arrêt des abus, des insultes et des mauvais traitements des personnes, en particulier des femmes.

Nous attendons, de votre part, une réponse et des actes dans le sens de notre demande.

 

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche

 

Pour La Marche Mondiale des Femmes/Suisse

 

Marianne Ebel, présidente

Bref compte-rendu de l'action de la MMF Suisse jeudi matin 21 janvier au Consulat général de Turquie, Route Pré-Bois 20 à Genève.

Les premières arrivées devant le bâtiment, vers 9h25, ont rapidement été priées par les gardiens du bâtiment (rien à voir directement avec le consulat de Turquie qui n'est qu'un locataires parmi d'autres) de partir de ce terrain privé, sous menace que la police soit avertie et nous déloge de là. Nous avons "obtenu" de pouvoir rester 10 minutes de plus, le temps de faire une ou deux photos.... Un autre groupe arrivé aussi à l'heure convenue n'a pas pu nous rejoindre: il n'était pas facile de se retrouver dans ce quartier où tout une route est annoncée privée ! Obligé de quitter l'entrée du bâtiment, le premier groupe s'est rendu vers 9h45 au Consulat de Turquie (3me étage du bâtiment); mais pas question de remettre de main à main notre lettre, alors même que nous avions pris la peine d'annoncer la veille notre venue. Atmosphère tendue, et impossible de laisser la lettre. La police avertie de notre présence au consulat nous a fermement reconduites à la sortie où, entre temps, 3 voitures de police étaient arrivées. Ils se sont contentés de demander l'identité de la responsable. L'une de nous s'est rendu au Courrier au Genève qui a publié un article le lendemain.

Voici quelques photos de notre matinée... une copie de la lettre qui a été envoyée par poste recommandée au gouvernement turc à Ankara, mais aussi par poste simple au consulat général de Turquie à Genève et à l'ambassade de Turquie à Berne.

Tant que toutes les femmes (et tous les peuples) ne seront pas libres, nous serons en marche !

Marianne

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Route Pr Bois 20 3me tage

Trois militantes féministes ont été délibérément et odieusement exécutées à Silopi au Kurdistan de Turquie le 4 janvier 2016

Sevê Demir, membre de l'Assemblée DBP (Parti pour la paix et la Démocratie)
Pakize Nayir, co-présidente de l'Assemblée du peuple du district de Silopi,
Fatma Uyar, militante du Congrès des Femmes Libres (KJA)

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Ces trois militantes étaient engagées pour la liberté de leur peuple et son auto-détermination,

Elles étaient féministes pour construire un monde de justice et d'égalité,

En Colombie, les femmes participent activement au processus pour la paix au sein du Congrès des Peuples.

Mariangélica Rojas, une jeune femme colombienne membre du Congreso de los Pueblos, de passage en Suisse lors d'une tournée en Europe, explique comment les femmes se mobilisent et participent aux débats et aux mobilisations pour la paix.

Ci-dessous, nous présentons les profils de nos compagnons et compagnes, des êtres humains remarquables qui, avec leur travail et leur engagement, ont contribué à la construction de notre mouvement social et politique, apport direct pour une paix basée sur la justice sociale incluant des changements structurels pour le pays.

 

Congrès des peuples

PAOLA ANDREA SALGADO PIEDRAHITA

Femme, féministe, jeune avocate de l’université Nationale de Colombie, engagée dans la défense des droits humains et des droits des femmes. Son rôle est amplement reconnu dans le mouvement féministe pour son plaidoyer et ses recherches sur les violations des droits civils et politiques, les atteintes au droit humanitaire international et aux violences à l’encontre des femmes. Elle fait partie de la tables pour la vie et la santé des femmes, de la RED nationale des femmes, de la Confluence des femmes du Congrès des peuples (Confluencia de Mujeres del Congreso de los Pueblos). Son opinion a été sollicitée dans les médias, elle a participé à différents programmes de télévision, à des événements académiques, des forums, des séminaires. Son engagement et son habileté dans la défense des droits des femmes lui ont valu d'occuper le poste de coordination du programme des services en santé sexuelle et contrôle des naissances pour les femmes, à l'institut municipal de santé de Bogotá – Hôpital de Suba II Nivel ESE. Nous reconnaissons en Paula une amies, amoureuse des animaux, engagée pour la vie et bâtisseuse de rêves.

SERGIO ESTEBAN SEGURA GUIZA

Agé de 27 ans, il est journaliste de l'université Cooperativa de Colombia et candidat à la maîtrise en sciences sociales à l'université Pedagógica Nacional. Il est chargé de communication pour l'agence Colombia Informa. Actuellement il travaille comme agent de citoyenneté au secrétariat d'éducation dans le cadre du projet pour la citoyenneté et la cohabitation dans la localité de Ciudad Bolívar. Il se démarque aussi pour sa forte implication dans les processus d'objection de conscience dans la ville de Bogotá.

STEFANY LORENA ROMO MUÑOZ

Lorena Romo Muñoz, 23 ans est politologue à l'université Nacionale de Colombia et est enregistrée à l'université Externado de Colombia, pour commencer au mois d’août de cette année une spécialisation en politiques publiques.
Elle est une activiste du mouvement étudiant depuis 2010. Elle a fait partie de la direction du Proceso Nacional Identidad Estudiantil, à Bogota, est membre de la commission académique de la Mesa Amplia Nacional Estudiantil (MANE). Lorena a travaillé en 2015 à la satisfaction de tous comme gestionnaire sociale du district, au secrétariat d'éducation
C'est une dirigeante des quartiers de Teusaquillo y Chapinero. Comme activiste sociale elle a participé à la promotion de la paix dans différents groupes, tels que Frente Amplio por la Paz, Clamor Social por la Paz, et a participé à l'organisation d'un congrès pour l’éducation et la paix à Cali en 2014.

HEILER LAMPREA

Heiler Lamprea, 25 ans, est représentant au conseil supérieur de l'université Pedagógica Nacional (UPN) depuis 2013. Il est étudiant de dernier semestre de maîtrise en philosophie. En tant qu’activiste social, il a été élu dirigeant du Frente Amplio por la Educación, la Paz y los Derechos Humanos. Il est membre du Proceso Nacional Identidad Estudiantil y del Congreso de los Pueblos depuis 2010.
Il a développé un travail d'accompagnement communautaire dans les écoles secondaires du quartier de Suba, promouvant la participation politique des communautés, la prévention de la consommation de drogues, et s’est engagé pour l'accès gratuit à l'éducation supérieure publique et de qualité.
Comme représentant étudiant, il a promu l'espace institutionnel de Dialogues UPN, dont l’objectif est la discussion sur le rôle de l'université dans la construction de paix.

VÍCTOR ORLANDO ARIZA GUTIERREZ
Víctor Orlando Ariza, 21 ans, a fait partie des mouvements sociaux de défense de l'éducation publique en Colombie depuis qu'il est étudiant du secondaire. Depuis son entrée à l’université, il poursuit les efforts pour organiser les étudiants du secondaire.
Il est étudiant en géographie et représentant étudiant au comité de Résolution de Conflit de la Faculté de Sciences Humaines de l'Université National de Colombie. Depuis 2011, il fait partie de l’association étudiante nationale Identité étudiante. Cette organisation s’engage pour l'éducation publique, gratuite et de qualité, depuis l'espace Mesa Amplia Nacional de Estudiantil (MANE) (Ndt : l’origine des grève de 2011).

DANIEL EDUARDO HERNÁNDEZ MUÑOZ

Daniel Hernández, 23 ans, fait partie du Processus National Identité étudiante et du Congrès des Peuples depuis 2010. Il est étudiant de septième semestre de Philosophie de l'Université Pedagógica de Colombia.
Il réalise un travail quartier-communauté, en appuyant l'organisation des étudiants du secondaire pour la défense de l'éducation publique. Son activisme social s’’organise autour de l'éducation populaire inspirée par l'enseignement du sociologue Orlando Fals Borda et la méthode d’Investigation Acción Participativa.

LUIS DANIEL JIMENEZ CALDERON

Il a 34 ans, il est un Ingénieur Agronome à l'Université Nationale. Il est actuellement le représentant de la Corporación Arando où il est reconnu comme un dirigeant des processus de quartiers et des processus paysans dans Usme et Tunjuelito. Il est un membre du Coordinador Nacional Agrario (CNA) et du Congrès des Peuples. Il fait aussi partie de la Red ambiental Bakata et est un leader du processus Asociación de Familias Agroecológicas.
Durant son parcours étudiant, il a été représentant du Conseil de la Faculté d'Agronomie de l'Université Nationale et a été menacé pour ces activités. Aujourd'hui, il est candidat à la maîtrise en Développement Rural de Pontificia Universidad Javeriana.

ANDRES FELIPE RODRIGUEZ PARRA

Il a 23 ans, a suivi une formation de philosophe à l'Université Nationale de Colombie. Il a été un activiste étudiant, dans le cadre du processus de la Mesa Amplia Nacional Estudiantil -MANE-. Il travaille actuellement dans la Fondation Paz y Reconciliación. Il fait partie de congrès des peuples comme dirigeant étudiant.

GERSON ALEXANDER YACUMAL RUIZ

Il a 27 ans, est étudiant de dernier semestre en éducation communautaire dans le domaine des droits humains à l'université Pedagógica Nacional. Il a été enseignant d'enfants et de jeunes dans des collèges des villes de Bolivar et Tunjuelito. Actuellement il est trésorier de l'organisation TEJUNTAS, leader juvénile communautaire à Ciudad Bolivar et Usme et défenseur des droits humains du secteur juvénile, dans la recherche d'alternatives productives pour les jeunes.

LICETH JOHANA ACOSTA

Elle a 21 ans, est étudiante de 4ème semestre à l'Université Pedagógica, diplômée en sciences sociales. Elle fait partie de Identidad Estudiantil de la Mesa Amplia Nacional Estudiantil (MANE) et membre active du Congreso de los Pueblos. En 2010 elle s'occupait des droits des femmes et actuellement elle travaille à la création du conseil étudiant de la UPN.

JHON FERDINAND ACOSTA

19 ans, étudiant à l'université Pedagógica. Diplômé en arts scéniques, il travaille dans la défense des droits des femmes et des questions genre. En tant que leader et professionnel, il s’efforce de promouvoir le respect des femmes et du corps, territoires de construction de la paix. Il développe un projet académique dont l’objectif est de lier les arts comme outil pour la construction de la paix. Il fait partie d’Identidad estudiantil.

FELIX MAURICIO AUGUSTO GUTIERREZ DIAZ
Il a 25 ans, est étudiant de BAC en Philosophie à l'université Pedagógica nationale. Il a été un membre actif du collectif Acción Maestra qui a réalisé un travail communautaire, en s’appuyant sur l'art et le sport, avec des enfants et des petites filles, afin de maintenir la population juvénile loin du conflit, de la consommation de drogue et de la criminalité. Il fait partie du projet Lectores Ciudadanos de la Alcaldía Mayor de Bogotá pour encourager la lecture chez les familles et des communautés vulnérables. Il travaille actuellement comme professeur dans des collèges urbains et semi-urbains de Cundinamarca, afin de préparer les étudiants aux épreuves Saber, avec la Corporación Educativa. Il est défenseur des droits humains dans le pays, et s’est engagé pour le droit fondamental à l’éducation.

 

Mouvement politique et social Marcha Patriótica

MARTA CECILIA DIAZ SUARES
Membre de la direction nationale et porte-parole pour le département de Santander de Marcha Patriótica, membre également de l’Association Santanderanienne des services publiques (ASTDEMP) dans la ville de Florida Blanca (Departamento de Santander)

ISIDRO BURBANO
Président de l’Association des travailleurs de la municipalité d’Argelia (ASCAMTA). Membre également du processus d’unité populaire du sud-ouest colombien Marcha Patriótica du département du Cauca et des villages de la municipalité d’Argelia, affectés par les actions arbitraires des forces armées régulières dans les zones d’opérations policières spéciales de Colombie.

FABIOLA OROZCO
Actuellement membre de l’Association pour la constitution d’une zone de réserve paysanne de la municipalité de Miranda (ASPROZONAC) filiale de la Fédération nationale syndicale unitaire agricole (FENSUAGRO-CUT). Elle participe à la création du comité des droits humains de l’organisation, est membre du Réseau de droits humains du sud-ouest colombien (Red de Derechos Humanos del Suroccidente Colombiano) “Francisco Isaías Cifuentes”, et membre également de Marcha Patriótica notamment du Processus d’unité populaire du sud-ouest colombien (PUPSOC)

Esmer Montilla, Juan Ramiro Atehortúa, Samuel Rojas et Ingrid Pinilla ont également été détenus, tous sont reconnus comme des leaders sociaux membres de Marcha Patriótica. Montilla est président de Fondation pour la défense des droits humains de l’ouest et du centre de Colombie (DHOC), Atehortúa est journaliste du réseau de médias alternatifs et populaires (REMA-ACPP) et candidat à l’assemblée départemental du Guaviare. Rojas est président de la Corporation nouvelle aube vie et espoir (la Corporación Nuevo Amanecer Vida y Esperanza), et Pinilla est vice-présidente de l’Association des paysans et travailleurs du Guayabero.

Défendons la liberté d’expression et la participation politique en Colombie.

Les personnes, organisations et partis soussignés refusons les détentions arbitraires des dirigeants et dirigeantes des organisations sociales Congreso de los pueblos et Marcha Patriótica, exigeons que cessent les « faux positifs judiciaires » et que soient données les garanties pour l’exercice de l’opposition politique en Colombie.

Les faits

Le 8 juillet 2015, la police nationale et le Ministère Public ont arrêté 13 personnes qui, avec un déploiement médiatique, ont été accusées d’être responsables de plusieurs attentats à la bombe réalisés le 2 juillet à Bogota et ont retenu contre elles les charges de « terrorisme, délinquance organisée,dommage aux biens et rébellion ». A ces faits il faut ajouter que des membres de Marcha Patriótica ont également été détenus dans diverses régions du pays et que divers dirigeants et dirigeantes populaires ont été assassinés, assassinats qui sont restés impunis.

Concernant les évènements à Bogota, le Ministère Public, dans le cadre de l’audience, a présenté comme preuves de liens des personnes détenues avec les insurgés de l’ELN : des drapeaux du Congrès des Peuples, des travaux académiques, des affiches de mobilisation, des livres et des images du père Camilo

Avec ces accusations, soutenues par des déclarations contestables, le principe probatoire international de présomption d’innocence a été violé. Ces agissements des autorités constituent de plus une réédition de l’inquisition, qui diabolise les idées et les personnes et nie la pluralité, la liberté d’expression et d’opinion. C’est une condamnation sans procès de jeunes engagés dans les luttes pour les droits des femmes, dans leurs activités de journalistes, de philosophe, de défenseurs des causes environnementales, pour la défense d’une éducation de qualité et animateurs de débats sur la
territorialité urbaine. (Voir le profil en annexe des détenu-es).

Cette criminalisation des protestations sociales arrive à un moment crucial pour le pays, engagé dans des négociations de paix avec les FARC à la Havane et dans des dialogues exploratoires avec l’ELN. Des voix s’élèvent au sein de la société, au niveau régional, national ou sectoriel pour exiger une plus grande participation du mouvement social afin d’ouvrir une « table sociale pour la paix » dans laquelle celui-ci

Face à ces évènements nous exigeons :

1. La libération des personnes détenues, la garantie d’un procès et le respect des droits de la défense.

2. La reconnaissance de la légalité et de la légitimité des activités que les personnes réalisent en défense d’une société inclusive, libre et sans patriarcat.

3. La garantie de la participation politique, de l’exercice de la protestation sociale, la liberté d’expression et la fin de tous les mécanismes qui font obstacle à la défense des droits humains en Colombie

4. Nous exigeons du Ministère Public d’agir de manière cohérente avec les principes d’indépendance de la justice, en investiguant de manière objective et technique les preuves recueillies. (les charges retenues)

5. Nous exigeons que les institutions de l’Etat colombiens et que les médias prennent en compte l’appel du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits humains à respecter le statut de syndicalistes des personnes détenues en l’absence de décisions judiciaires ne les déclarent pas coupables. et publient les rectifications dues.

La paix en Colombie doit comprendre la participation pleine et entière du mouvement social.

 

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Défis et menaces pour les femmes et les jeunes dans la construction de la paix en Colombie

Le Congrès des Peuples Europe, la Conférence Universitaire des Associations d'étudiant*e*s (CUAE), SolidariteS et la Réseau Mondial de Femmes ont le plaisir de vous inviter aux conférences avec Mariangélica Rojas Gutiérrez, jeune féministe colombienne qui auront lieu à Neuchâtel, Genève, Bienne et Zurich entre le 20 et le 24 de octobre. A Neuchâtel cette conférence aura lieu le 21 octobre à 20h à la salle UNIA (av. de la Gare 3)

Nous cherchons à mettre en évidence la complexité des causes des guerres, comme le contrôle du corps et de la vie des femmes, la manipulation des conflits ethniques et religieux, l’exploitation des ressources naturelles et les intérêts de l’industrie de l’armement.

Nous vous invitons à lire la prise de position adoptée par la MMF au niveau international en 2010 et à suivre les actions de la MMF en vous rendant aussi sur le site www.http://www.wmw-2015.info/