Des féministes se sont réunies à Berne le vendredi 8 septembre, à l’appel du Comité « Femmes disent NON à PV2020 ». Nous avons constaté que :

  • Les femmes payeraient principalement les coûts de cette réforme ;
  • les inégalités de revenu et de salaire entre hommes et femmes persistent ;
  • la politique de la vieillesse répond insuffisamment aux besoins des femmes.


C’est pourquoi, nous allons nous engager au-delà du 24 septembre 2017 pour une réforme des retraites digne et égalitaire.
Nous allons lutter pour que la politique de la prévoyance vieillesse et des assurances sociales se décide AVEC nous et soit conçue aussi POUR nous. Nous invitons toutes et tous à continuer à réfléchir avec nous.

Les femmes payeraient principalement les coûts de cette réforme

PV2020 ne prend pas en compte l’évolution de la société, du monde de travail, les modes de vie et les aspirations des femmes. Avec PV 2020, les femmes devraient travailler une année de plus. Il y aurait 1,3 milliards d’économies supplémentaires sur leurs dos, soit une perte de 20'000 francs de revenu pour chacune.

Ce n’est pas à nous, femmes de sauver le système des trois piliers qui ne répond pas à nos besoins. Ce n’est pas l’argent qui manque, mais la volonté politique de redistribuer les ressources en fonction des besoins des femmes et hommes.

Les inégalités de revenu et de salaire entre hommes et femmes persistent

Les femmes et les hommes travaillent pendant leur vie active le même nombre d’heures en Suisse. Mais comme le réseau WIDE l’a rappelé lors de la rencontre du 8 septembre : «les femmes gagnent par année, près de 108 milliards de francs de moins que les hommes. » La raison c’est qu’elles travaillent plus d’heures non-rémunérées que les hommes et qu’elles travaillent dans des métiers, typiquement «féminin», sous-payés et à temps partiel.

Elles le payent cher à la retraite : 3% de moins pour la rente AVS et 63% de moins pour la rente du 2ème pilier. Et encore à la retraite, elles continuent à s’occuper de leur mari, des petits-enfants...

Une politique de vieillesse et des assurances sociales aussi pour les femmes

Sous la coupole, comme dans les parlements cantonaux, il est toujours question de ce que les femmes coûtent; on n’entend jamais parler de ce qu’elles rapportent économiquement à la société.

Pour nous, une réforme de la prévoyance viellesse juste pour les femmes ne peut se faire que dans le respect d’une égalité qui tient compte de l’ensemble du travail. Tout le travail, rémunéré ou non-rémunéré doit être assuré. Il est aujourd’hui urgent que le politique nous propose une solution pour :

  • réduire les inégalités de revenu et de salaire entre hommes et femmes;
  • assurer tout le travail non-rémunéré dans toutes les assurances sociales;
  • une extension du bonus éducatif au travail de care et pour la collectivité dans l’AVS et le 2ème pilier;
  • une indépendences des rentes de l’état civil dans des assurances de vieillesse et sociales;
  • que la pénibilité physique et psychique du travail, ainsi que les formes d’emplois précaires soient pris en compte et donnent un droit à une retraite anticipée sans pénalité;
  • un âge de la retraite des femmes à 57 ans tant que les inégalités de revenu et de salaire persistent;
  • un renforcement important de l’AVS.